Depuis des décennies, l'autisme a été un sujet d'intérêt et de préoccupation dans de nombreuses parties du monde. Cependant, en Afrique, la discussion sur ce handicap a souvent été reléguée en arrière-plan, laissant de nombreux défis et obstacles non résolus pour les individus et les familles touchés. En décembre 2007, les Nations Unies ont souligné la nécessité de créer une journée internationale pour sensibiliser au spectre de l'autisme et la journée du 2 avril fut désignée à cet effet. Cette initiative a par la suite été élargie pour en faire une journée complète de sensibilisation. Ainsi, le mois d'avril est désigné pour mettre en lumière les actions à entreprendre afin d'améliorer la qualité de vie des personnes autistes tout en servant de journée pour mettre en évidence les inégalités existantes. Dans cet article, nous explorerons la réalité de l'autisme en Afrique, ses défis ainsi que les efforts visant à sensibiliser et à fournir un soutien adéquat.
L'autisme est un trouble neuro développemental qui affecte la communication, le comportement social et souvent la capacité à interagir avec le monde qui nous entoure.
Comme dans de nombreuses autres régions du monde, le manque de sensibilisation et de compréhension autour de l'autisme est l'un des principaux obstacles auxquels sont confrontés les individus autistes et leurs familles. Les mythes et les stigmatisations associés à ce trouble peuvent entraîner une marginalisation sociale, des difficultés d'accès aux soins de santé et à l'éducation, ainsi qu'une discrimination généralisée. Malgré les chiffres, ce handicap reste mal connu. L’OMS estime qu'une personne sur 160 dans le monde présente un trouble du spectre autistique. Sur le continent africain, l’autisme concerne 1 enfant sur 25.
Dans les sociétés africaines, l'autisme est souvent confronté à des préjugés sévères et à des interprétations erronées. Dans certaines communautés, surtout en zone rurale, les individus autistes sont considérés comme des sorciers ou des “porteurs de malchance”.
Un autre défi majeur est le manque de ressources et d'infrastructures adaptées pour diagnostiquer, traiter et soutenir les personnes autistes en Afrique. Les services spécialisés, tels que les thérapies comportementales et les programmes éducatifs individualisés, sont souvent rares et inaccessibles pour de nombreuses familles en raison de contraintes financières et de l'absence de professionnels formés.
Cependant, malgré ces défis, il y a aussi des lueurs d'espoir. De plus en plus d'organisations et d'individus en Afrique se mobilisent pour sensibiliser à l'autisme, promouvoir l'inclusion et fournir un soutien aux personnes autistes et à leurs familles. Ces organisations, en collaboration avec des associations locales, s'engagent dans une lutte contre les préjugés culturels tenaces qui associent à tort l'autisme à des phénomènes surnaturels ou à des erreurs des parents. Leur objectif est clair : démanteler ces idées fausses pour les remplacer par une compréhension précise, mettant en lumière l'importance cruciale d'un dépistage et d'une intervention précoce.
En conclusion, l'autisme en Afrique présente des défis uniques, mais aussi des opportunités de croissance et de progrès. Il est crucial de multiplier les initiatives de sensibilisation et de soutien en faveur des personnes autistes afin de transformer les mentalités et de promouvoir l'inclusion.