Le champion du monde Cissé Cheick, médaillé d'or aux Jeux olympiques, a été nommé président de la commission des athlètes de l'Union Africaine de Taekwondo.
(Crédit photo : @AFP PAR DR | CISSE CHEICK)
Après son entrée au Comité mondial de taekwondo en tant que président des athlètes, Cheick Sallah Cissé est désormais le nouveau président de la commission des athlètes de l'Union Africaine de Taekwondo. Ce poste fait de lui un membre du comité exécutif de l'instance continentale.
“Je suis à nouveau comblé par cette nomination qui fait de moi un membre de l'Union Africaine de Taekwondo. C'est certes un honneur, mais beaucoup plus de la considération (...) Les athlètes sont les moteurs de notre art. Leurs voix doivent porter, car ce sont les résultats obtenus aux compétitions phares qui donnent davantage de notoriété à notre discipline. Je promets d'être ce porte-voix qu'ils attendent, de sorte que les jeunes générations qui arrivent trouvent du plaisir à pratiquer leur discipline. Assurément, cette nomination va me procurer plus de tonus aux JO de Paris. En tant que leur leader, je me dois de me battre à fond à Paris pour leur faire plaisir, mais surtout pour leur dire que lorsqu'on est tête de file, on doit être un modèle, un exemple à tout point de vue.”
En attendant les Jeux olympiques 2024, revenons sur le parcours d'une légende africaine et une véritable icône.
Le champion mondial Cheick Cissé a commencé de façon tout à fait ordinaire. Son père, Abdelkader Cissé, l'a d'abord initié au karaté pour l'aider à mieux gérer son stress. Formé dès l'âge de 10 ou 11 ans au centre d'entraînement de Koumassi à Abidjan, Cheick Cissé s'est ensuite consacré au taekwondo sous la tutelle de Christian Kragbé. "Je savais que c'était fait pour moi", affirme le champion, bien qu'il n'ait jamais pensé que cela deviendrait une carrière professionnelle.
Né à Bouaké dans des conditions modestes, Cheick s'entraînait souvent sur un sol nu, se souvient M. Kragbé, soulignant les défis matériels comparés aux pays occidentaux. "Rien ne m'a été donné", déclare Cheick, ajoutant que son parcours a été forgé par l'entraînement et la détermination. Ce parcours difficile a renforcé son mental, le rendant "costaud" et résilient.
Après avoir atteint le titre de champion olympique grâce à Kragbé, Cheick est parti se perfectionner à l'étranger grâce à une bourse présidentielle, une opportunité qui lui a donné un avantage sur "ceux qui restent ici", selon son formateur.
Depuis l'introduction du taekwondo en Côte d'Ivoire en 1968, la discipline connaît un essor, comptant aujourd'hui 254 clubs et 40.000 pratiquants. "Les clubs se remplissent parce qu'une médaille olympique est un exemple à suivre", note Kragbé.
Cheick continue d'apporter sa contribution en soutenant financièrement la fédération et en inspirant la jeunesse.